Pour
fabriquer une bonne embrouille, il faut se mettre à plusieurs et se répartie le
boulot. Un taggeur trouillard, un sac à dos volé, un squat entre copains... Et
voilà qu'Antoine doit nettoyer les salles de classes tous les matins pendant
une semaine.
Dans
l'équipe d'entretien il y a Bébé. Elle est jolie comme Beyoncé et Antoine ne
peut rien lui refuser... Il en oublierait presque que Lison l'a quitté! Les
ennuis ne font commencer.
Le bon Antoine est
l'histoire légèrement irréaliste d'Antoine, un garçon de 14 ans, pas très
brillant à l'école et beaucoup trop gentil avec les autres. Depuis quelques
temps, il est poursuivi par les ennuis et c'est loin d'être terminé...
Ce roman est le deuxième du même
genre de Marie Desplechin, après La belle Adèle .
Elle y aborde des thèmes d'actualité pour les adolescents, comme le collège,
les amoureux, les amis, ou encore les jeunes mamans. Mais j'ai trouvé qu'elle
le faisait de manière trop... enfantine: tout est tellement irréaliste. Le
rapport entre mère-enfant, parents-enfant ou encore entre amis ne m'a pas paru
approprié. Pour ce qui en est de l'âge qui est indiqué pour ce livre il m'a paru
correct: 12 ans. Mais moi qui vais bientôt en avoir 16, je n'ai pas accroché à
fond avec les personnages et l'univers que Marie Desplechin a créé, bien que
j'ai eu un petit plaisir à le lire car il est rigolo et frais. (En plus, il s'est assez rapidement)
Le premier sujet abordé est la relation des
gens (mais surtout des ados) entre eux:
l'aventure d'Antoine commence réellement lorsqu'il ne dénonce pas un ami
(Thomas) et fais sa punition à sa place. L'auteure nous décrit un monde où tous
sont solidaires, où tout le monde soutient tout le monde. Antoine, dans son
enchaînement de problème, est soutenu par ses amis et sa mère (même
inconsciemment, parfois... ;)) et les autres personnages et lui-même soutient
d'autres de ses amis.
Un des autres sujets abordé dans
ce livre est la maternité (je parle pour les filles là, hein) quand on est
encore jeune. Les difficultés qui surviennent. Marie Desplechin nous montre
tout ça à travers Bébé, bien que celle-ci ait un rapport plutôt particulier
avec son fils, Chouchou, et certainement une maturité dont on pourrait rediscuter
(pour certains cas seulement, je l'avoue).
La "dégradation des objets d'ordre
public" (j'ai lu ça dans mon livre de droit, il y a à peu près 1
heure ;)) est aussi présente. D'ailleurs, toute l'histoire démarre grâce à un
tag. Mais les chewing-gums collés sous les tables, les dessins sur les bureaux,
et j'en passe, sont aussi présents. L'auteure appuie aussi sur le fait que tous
ceux qui sont attrapés doivent être puni. J'ai trouvé intéressant qu'elle en
parle dans son livre, bien que le sujet ne soit pas vraiment approfondi (mais
bon, n'oublions pas qu'il s'agit d'un livre pour préados boutonneux et non pas
d'un livre de délinquance juvénile (mon livre de droit, round 2)) :) .
Les personnages sont tous plus différents
les uns que les autres. Marie Desplechin les décrit dans une hiérarchie selon
leurs notes la plus part du temps. Les notes, LE truc les plus stressant dans
la vie des écoliers. Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pas accroché plus que
ça avec eux (surtout Bébé, que j'ai trouvé un brin trop inconsciente).
L'écriture de l'auteure est
pleine de répartie. Ses personnages ont du répondant, ce qui m'a fait un
rigoler. Tout est écrit avec légèreté et humour, même les trucs qui pourraient
être plus grave que les trucs pas graves (...). Elle essaie d'employer un
vocabulaire de jeunes, bien que je n'aie encore jamais vu quelqu'un de mon âge
appeler un ami "biquet" ou une amie "grosse" (ok pour les
"gros", mais "grosses"...).
Donc dans l'ensemble, j'ai trouvé
le livre drôle assez frais, mais pour un âge moins avancé que le mien (dixit la
vieille). Pour ceux qui aiment lire des livres à propos de l'école et des
jeunes :).