jeudi 9 mai 2013

Le bon Antoine

Marie Desplechein, éditions Gallimard Jeunesse, 12 ans, 230 pages
 

Pour fabriquer une bonne embrouille, il faut se mettre à plusieurs et se répartie le boulot. Un taggeur trouillard, un sac à dos volé, un squat entre copains... Et voilà qu'Antoine doit nettoyer les salles de classes tous les matins pendant une semaine.

Dans l'équipe d'entretien il y a Bébé. Elle est jolie comme Beyoncé et Antoine ne peut rien lui refuser... Il en oublierait presque que Lison l'a quitté! Les ennuis ne font commencer.

Le bon Antoine est l'histoire légèrement irréaliste d'Antoine, un garçon de 14 ans, pas très brillant à l'école et beaucoup trop gentil avec les autres. Depuis quelques temps, il est poursuivi par les ennuis et c'est loin d'être terminé...

Ce roman est le deuxième du même genre de Marie Desplechin, après La belle Adèle . Elle y aborde des thèmes d'actualité pour les adolescents, comme le collège, les amoureux, les amis, ou encore les jeunes mamans. Mais j'ai trouvé qu'elle le faisait de manière trop... enfantine: tout est tellement irréaliste. Le rapport entre mère-enfant, parents-enfant ou encore entre amis ne m'a pas paru approprié. Pour ce qui en est de l'âge qui est indiqué pour ce livre il m'a paru correct: 12 ans. Mais moi qui vais bientôt en avoir 16, je n'ai pas accroché à fond avec les personnages et l'univers que Marie Desplechin a créé, bien que j'ai eu un petit plaisir à le lire car il est rigolo et frais. (En plus, il s'est assez rapidement)

Le premier sujet abordé est la relation des gens (mais surtout des ados) entre eux:  l'aventure d'Antoine commence réellement lorsqu'il ne dénonce pas un ami (Thomas) et fais sa punition à sa place. L'auteure nous décrit un monde où tous sont solidaires, où tout le monde soutient tout le monde. Antoine, dans son enchaînement de problème, est soutenu par ses amis et sa mère (même inconsciemment, parfois... ;)) et les autres personnages et lui-même soutient d'autres de ses amis.

Un des autres sujets abordé dans ce livre est la maternité (je parle pour les filles là, hein) quand on est encore jeune. Les difficultés qui surviennent. Marie Desplechin nous montre tout ça à travers Bébé, bien que celle-ci ait un rapport plutôt particulier avec son fils, Chouchou, et certainement une maturité dont on pourrait rediscuter (pour certains cas seulement, je l'avoue).

La "dégradation des objets d'ordre public" (j'ai lu ça dans mon livre de droit, il y a à peu près 1 heure ;)) est aussi présente. D'ailleurs, toute l'histoire démarre grâce à un tag. Mais les chewing-gums collés sous les tables, les dessins sur les bureaux, et j'en passe, sont aussi présents. L'auteure appuie aussi sur le fait que tous ceux qui sont attrapés doivent être puni. J'ai trouvé intéressant qu'elle en parle dans son livre, bien que le sujet ne soit pas vraiment approfondi (mais bon, n'oublions pas qu'il s'agit d'un livre pour préados boutonneux et non pas d'un livre de délinquance juvénile (mon livre de droit, round 2)) :) .

Les personnages sont tous plus différents les uns que les autres. Marie Desplechin les décrit dans une hiérarchie selon leurs notes la plus part du temps. Les notes, LE truc les plus stressant dans la vie des écoliers. Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pas accroché plus que ça avec eux (surtout Bébé, que j'ai trouvé un brin trop inconsciente).

L'écriture de l'auteure est pleine de répartie. Ses personnages ont du répondant, ce qui m'a fait un rigoler. Tout est écrit avec légèreté et humour, même les trucs qui pourraient être plus grave que les trucs pas graves (...). Elle essaie d'employer un vocabulaire de jeunes, bien que je n'aie encore jamais vu quelqu'un de mon âge appeler un ami "biquet" ou une amie "grosse" (ok pour les "gros", mais "grosses"...).

Donc dans l'ensemble, j'ai trouvé le livre drôle assez frais, mais pour un âge moins avancé que le mien (dixit la vieille). Pour ceux qui aiment lire des livres à propos de l'école et des jeunes :).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire