vendredi 3 mai 2013

Nos étoiles contraires

Le monde n'est décidemment pas une usine à exaucer les vœux...

 
 
 "Un roman sur la vie, la mort et les gens qui se retrouvent coincés entre les deux. Nos étoiles contraires, c'est John Green au sommet de son art. On rit, on pleure, et on en redemande"

Markus Zusac, auteur du bestseller La voleuse de livres.


 
 
 John Green, éditions Nathan, 330 p., 16.50 Euros
 Nos étoiles contraires est l'histoire de la vie d'Hazel, une jeune fille de 16 ans ayant le cancer des poumons. Ses jours sont comptés et elle le sait. Elle décide de vivre sa vie d'une manière différente, essayant de ne pas encombrer les gens de son attachement et de sa présence. Et arrive Augustus Waters. Et tout est chamboulé.

Waouh... Vraiment, waouh. Nos étoiles contraire, m'a captivée, du début à la fin, à chaque page à chaque moment, que je le lise ou non. Et j'ai énormément pleuré, ce qui m'arrive, je l'avoue, quand même assez souvent. Mais ce livre-ci m'a fait dépenser un bon paquet de tempo et d'anti-cerne (et oui, je l'ai lu en une traite, jusqu'à 3h00 du matin...). C'est le genre de livre dont on pourrait relire 1000 fois quelques passages, simplement parce qu'on a l'impression de le redécouvrir à chaque fois, tellement les sentiments que nous ressentons sont forts (je parle d'expérience...).

Mais commençons par le commencement. Nos étoiles contraires est d'abord une histoire de vie, non pas une histoire de cancer. John Green aborde cette question d'une manière très personnelle et belle (et douloureuse, et drôle, et triste, et...): à quoi rime la vie? Vous êtes-vous déjà demandé à quoi cela nous servait-il de vivre si, au final, 100 ans après notre mort, personne ne se rappelle de nous? Moi oui, bien sûr, mais jamais de façon approfondie. Mais, en lisant ce livre, j'ai relancé ce débat dans ma tête (et je vous assure qu'il y est encore!...).

Une des raisons pour lesquelles je l'ai adoré est qu'il est un roman de réalité complètement réaliste. Dans le sens où la réalité n'est pas embellie. Elle est ce qu'elle est: formidable et horrible et bizarre et fatale.L'auteur me l'a jetée au visage très violemment (que tout n'est pas juste et beau), alors que je ne m'y attendais pas du tout. Comme le dit Augustus: Le monde n'est décidemment pas une usine à exaucer les vœux. Ce qui m'a horrifiée (mais dans le bon sens du terme), c'est qu'avant d'asséner sa réalité, il ne peut s'empêcher de dire ce qu'il aurait du se passer si le monde était une usine à exaucer les vœux.

Le cancer est aussi un des sujet de l'histoire d'Hazel, inévitablement présent dans sa vie. Lorsque je l'ai découverte elle, ses parents, sa vie, je me suis rendue compte qu'on oubliait souvent de penser à une chose: la personne ayant le cancer n'est peut-être pas celle qui souffre le plus. Les personnes qui l'aiment doivent modeler leur vie autour d'elle, la voir souffrir, savoir qu'elle a une durée de vie plus courte, ... J'ai trouvé important de souligner cela  car on n'y pense presque jamais et que j'aimerais saluer les gens qui vivent cela.

Hazel est victime du cancer des poumons, qui ne peuvent pas fonctionner par eux-mêmes. Elle vit grâce à une machine branchée à ceux-ci. J'ai eu l'impression que John Green, par cette sorte de signe, voulait nous montrer, en quelque sorte, que notre vie ne nous appartient pas réellement car Hazel ne contrôle pas son souffle, et le souffle, c'est la vie.

La vie que décrit John Green pour ses personnages ayant le cancer est assez cruel, mais certainement très réaliste. Son principe même est que personne n'échappe à la règle de la pitié, quels que soient ses principes. On éprouve toujours de la pitié, ce qui engendre souvent une série de réflexions et d'évènement. Ceci est le plus horrible des effets du cancer ou de la maladie.

J'ai été époustouflée par les personnages, tellement particuliers et profonds. Trois d'entre eux ressortent particulièrement: Hazel (bien sûr, mais pas vraiment parce qu'elle est le centre de l'histoire), Augustu Waters (♥) et Peter Van Houten. Je vais commencer par vous présenter Hazel (les filles d'abord ;)): elle est surprenante.     Voilà, c'et tout.          Non, je rigole :). Sincèrement, la première chose que j'ai pensé d'elle, alors que j'en étais, disons, allez, à la deuxième page du livre est: elle est surprenante. Elle a un caractère très  attachant, est têtue et fait attention aux choses qui l'entourent. Et surtout, elle adore lire. Augustus lui aussi est très spécial. Je me suis attachée et *agrippée* à lui tout au long de l'histoire. En plus d'être absolument et irrésistiblement beau, il a une manière de penser que j'adore: il veut être quelqu'un, faire quelque chose de sa vie et que, dans 100 ans, les gens qui peupleront cette terre connaissent son nom, ce dont tout le monde rêve, sans pour autant faire quelque chose pour le réaliser. Sa vie elle-même n'est que métaphore. Peter Van Houten est l'Auteur (avec un grand A) d'Hazel. Son livre est sa Bible en quelque sorte, qu'elle relit interminablement. Elle se l'imagine superbe, gentil, réfléchit...(SPOILER) Il est la définition même de la phrase: Le monde n'est décidemment pas une usine à exaucer les vœux.

Hazel est la narratrice de Nos étoiles contraires. Toute sa personnalité transparait dans sa narration, dans l'écriture de John Green. Elle porte un regard très critique et original sur le monde, avec humour et d'une manière très tendre qui vous tord le ventre. Je ne m'en suis pas lassée.

Donc, comme vous l'avez certainement compris, je suis totalement et irrémédiablement amoureuse de ce livre et je vous conseille fortement de le lire :) ♥.

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